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Le beau temps de ce dimanche après midi nous poussant plus à la sieste qu'à aller nous faire cramer la couenne en plein soleil, nous décidons de décaler notre session en fin d'après midi, après que la foule soit rentrée au port, nous laissant ainsi profiter au calme de notre terrain de jeu favori.
Après une session morgate peu fructueuse du bord, nous arrivons au ponton vers 17h30.

Nous prenons tout notre temps pour préparer le matos, ce qui nous laisse le temps d'apprécier encore une fois la virtuosité de notre champion local catégorie "accostage". Cette fois il n'a pas tapé trois ou quatre bateaux comme la dernière fois (y a du progrès), mais il a quand même mis cinq bonnes minutes pour rentrer dans une place capable d'accueillir un bateau trois fois plus grand que le sien, à grands renforts de coups de gaz et de marches arrières. Qu'est ce qu'on rigole quand même le dimanche !
Nous mettons ensuite le cap sur des spots entre 10 et 15m, car vu les petits coefficients et l'étale de basse mer, il est encore trop tôt pour aller jouer à rase caillou sur la côte.

Le premier spot est infructeux, nous sommes obligés de déployer l'ancre flottante hPa pour freiner la dérive vu le fort vent de nordet qui s'est levé.
Nous nous décalons sur une autre tête de roche, et là, c'est beaucoup plus intéressant car le sondeur s'affole par moment, en affichant de belles détections autour des cailloux. Steven prospecte en cranking shad derrière le bateau, quand à moi je gratte au Sidus120.
Steven ne tarde pas à prendre une grosse patate au Black Minnow, sanctionnée par un bon ferrage. Le poisson est piqué loin du bateau, et avec la dérive la tache s'avère assez compliquée. Le poisson envoie de bons coups de tête, et nous pête deux ou trois démarrages tout en puissance, qui laissent à penser qu'il s'agit d'un poisson largement maillé.
Steven en chie à bloc pour le ramener au bateau, il tient le fond jusqu'au bout, mais il arrive finalement à le faire monter en surface et à le gripper. Un joli poisson bien dodu, qui accusera 64 cm.





Nous tentons d'autres dérives sur le spot, mais rien à faire, pas d'autres poissons actifs.
Nous nous décalons donc sur un autre spot moins profond, vu que la marée est déjà bien montée et nous permet de prospecter des spots plus shallow. Sur la 1ère dérive, je pique un lieu correct au Magic Eel 5", maniée de façon très dynamique. Nous touchons également plusieurs mini lieus, ainsi que des aiguillettes, visiblement le beau temps de ces derniers jours a bien réchauffé la flotte sur les plateaux rocheux vu le nombre de poissons actifs.

Sur une longue dérive, je perçois une petite touche, je ferre, et je ramène au bateau un petit poisson vu le peu de résistance. Mais arrivé à l'aplomb de celui ci, je me fais surprendre par un énorme démarrage sous le bateau. Je me retrouve avec la canne contre le franc bord, et suis obligé de la plonger jusqu'au porte moulinet dans la flotte pour éviter le moteur et reprendre le contact de l'autre côté. Entre temps, le poisson ne s'est pas arrêté et à réussi a me sortir une bonne trentaine de mètres de tresse. Tout ce que je peux faire, c'est freiner la bobine à la main, à la limite de la rupture.



Il ralentit enfin et part sur le côté, ce qui me permet de lui coller un peu plus de pression et le faire monter en surface. Il est solide, mais le frein du Luvias l'est également, et malgré quelques gros démarrages tout en puissance, il finit par céder à la pression et se rapproche du bateau. Nous apercevons le client, il dépasse sans pb la barre des 70.
J'arrive enfin à le choper, et l'embarque dans le bateau. Verdict 73 cm, un poisson tout noir et vraiment très gras pour la saison.
La petite tête Makaira et le Magic Eel paraissent tout petits dans sa gueule (merci JC d'avoir laissé ton combo spécial aiguillette dans le canot, je te le rendrais la prochaine fois)





C'est assez hallucinant, quand on y réfléchit, de voir comment réagissent les gros poissons lorsqu'ils sont piqués. Celui ci est venu tranquillement au bateau, sans aucun coup de tête, jusqu'à s'apercevoir de la supercherie. La force tranquille, genre "je sens bien un truc au coin de ma gueule, mais ça a pas l'air vraiment méchant, on va aller voir ce que c'est". Par contre une fois qu'ils ont pris conscience que ça commence à puer du cul pour eux, alors là FEU PATATE, c'est parti pour le rodéo !
Après avoir remis le copain à l'eau, nous décidons de changer de stratégie, pour aller explorer quelques derniers spots avant que la nuit ne tombe.



Nous sortons le combo magique de Thomas, à savoir Sidus120 sur Racing 5g, et commençons à explorer le plateau rocheux avec une animation très minimaliste.
Avec la chaleur de ces derniers jours le plancton a proliféré, et le mouvement de nos tresses ou de nos leurres génèrent des trainées phosporescentes vertes et bleues dans l'eau alors que la nuit tombe, comme transformés en comètes.
Nous en sommes à ses considérations métaphysiques, quand Steven envoie un grand ferrage qui a du décoller le dentier du 60up qu'il amènera au bateau quelques minutes plus tard. Là aussi, les mouvements du poisson génèrent des trainées phospohrescentes dans l'eau, c'est assez magique à voir !





Ce dernier poisson clôture la session, et nous faisons route vers le port, en profitant une dernière fois des propriétés phospho du plancton, qui illumine le sillage du bateau d'un halo bleuté digne d'un concours de tuning.

A+
Sylvain